Nous avons toutes et tous dans notre entourage une personne tatouée. Si la plupart du temps, cette décision s’est avérée en tous points satisfaisante, ce n’est malheureusement pas le cas pour tout le monde. Une erreur de jeunesse, une plaisanterie, un pari perdu, une soirée bien arrosée ponctuée par des idées farfelues, ou simplement la rencontre d’un tatoueur inexpérimenté… Un tatouage non satisfaisant peut avoir de nombreuses origines.
Mais rien n’est éternel : il est possible de « revenir en arrière » ! En effet, parmi plusieurs alternatives, le détatouage au laser est la plus connue, reconnue la plus efficace pour retirer un tatouage professionnel, plus ancré dans le derme. Comment fonctionne le détatouage ? À qui s’adresse cette technique ? Est-ce que ça fait mal ? Nous répondons à toutes vos questions.
En quoi consiste le détatouage ?
Le détatouage au laser fonctionne par impacts photo-mécaniques. La durée de l’impact sera de l’ordre de la nanoseconde ou même de la picoseconde, suivant le laser utilisé. Il provoque la fragmentation des gouttes d’encre dans la peau pour les réduire à des fragments d’une taille de 5 ou 10 μ (microns). Ces fragments vont ensuite être résorbés par l’organisme à l’aide de cellules macrophages. Vulgarisons le phénomène : les cellules macrophages vont, comme leur nom l’indique, « manger » cette « poussière » d’encre pour l’éliminer progressivement et nettoyer l’organisme au fil des séances et au fil des mois.
Dans l’optique de préserver au mieux les tissus environnants et éviter les brûlures potentielles, la puissance du laser, dispersée sur un à deux centimètres par impulsion, ne doit pas dépasser un certain ordre de puissance.
Certains effets sont immédiatement – et temporairement – visibles dès l’arrêt du laser. Votre tatouage se trouvera flouté, revêtant parfois un aspect blanchâtre; cet effet est seulement dû au gaz libéré par le laser lors de l’intervention. Il faudra cependant plusieurs séances afin que le tatouage soit réellement plus terne et moins visible. Il est normal qu’aucune différence ne soit visible à l’issue de ces premières impulsions, soyez tout de même rassuré•e•s, le tatouage s’effacera au fil des séances, tandis que votre peau retrouvera sa couleur naturelle, dans la très grande majorité des cas.
À qui s’adresse le détatouage ? Indications et contre-indications
L’utilisation des lasers actuels permet de traiter tous les phototypes sans aucun risque de cicatrices. Le détatouage sera optimal si votre tatouage date de plus d’une dizaine d’années et qu’il s’est éclairci avec le temps. Cette technologie offre aussi de bons résultats s’il s’agit d’un travail amateur ou s’il s’agit d’un tatouage monochrome, de préférence noir ou rouge, et sur une peau claire. Si le tatouage s’étend sur la circonférence d’un membre entier, un nombre plus important de séances sera préconisé.
Toutefois, s’il s’avère que vous êtes enceinte ou allaitez, que votre tatouage remonte à moins de trois mois ou que des médicaments photo-sensibilisants ou antibiotiques vous ont été prescrits, le médecin ne pourra pas donner suite à votre demande. De même si votre dernière exposition au soleil remonte à moins de deux semaines, et que votre peau est bronzée, il vous faudra patienter et éviter de prolonger cette exposition, sans quoi un détatouage au laser risquerait d’endommager vos tissus.
De la même manière, si vous présentez un eczéma, des cicatrices chéloïdes – cicatrices hypertrophiques, correspondant à une production excessive de collagène, persistant plus de 18 mois –, des allergies à certains produits cosmétiques, telles que l’eau de toilette, parfum, crème, déodorant, le médecin ne pourra pas vous proposer cette intervention qui présenterait un risque trop important. Sachez que certains établissements, notamment ceux pratiquant le détatouage à l’aide du laser Picosure©, ne traitent pas les patients souffrant de diabète insulino-dépendant, d’épilepsie, d’hémophilie ou des porteurs de certains virus tels que sida ou hépatite B ou C.
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