Et oui messieurs, les soins esthétiques sont également faits pour vous. Vous aussi, vous avez le droit de lisser quelques rides ou de réduire les fameuses poignées d’amour ! Les mentalités ont beaucoup évolué en même temps que les pratiques esthétiques, et il n’est plus rare de croiser des hommes dans les salles d’attente des centres spécialisés.
Ce sont les Américains qui ont donné la tendance ! Aux États-Unis, ce sont les 35-50 ans qui ont le plus recours à des procédures esthétiques, à raison de 39,3 % de la population.
« Depuis ces 20 à 30 dernières années, en France, le pourcentage d’hommes à venir consulter est passé de 5 à 20 %. Aujourd’hui, ils représentent donc 1 personne sur 5. » – Dr Catherine de Goursac
Une volonté d’avoir l’air plus dynamique, plus frais
Les hommes ont en effet pris conscience de l’importance de l’apparence, et eux aussi sont soumis au diktat de la société et du « jeunisme », même s’ils le sont moins que les femmes…
« C’est sociétal, les hommes voient leurs femmes vieillir de façon harmonieuse et constatent que ça se passe bien, constate le Dr Pierre-Alain Mayeux. Maintenant, j’ai des maris qui m’amènent leurs femmes ! Il y a une inversion… »
Des différences entre les deux sexes
Certaines caractéristiques masculines expliquent un recours plus tardif aux soins anti-âge, qu’ils soient médicaux ou chirurgicaux.
« La peau des hommes est plus épaisse et vieillit moins vite, détaille le chirurgien. Les reliefs osseux sont plus importants donc ils maintiennent un peu plus les tissus. »
Selon le Dr Mayeux, cette peau plus dense marque aussi davantage en cas de perte de poids.
« Chez les hommes, il faut davantage préserver certaines rides et détails qui font le caractère, comme celles du front ou certaines cicatrices, qui participent au charme. »
De surcroît, la peau des femmes est affectée à la ménopause par la chute hormonale, ce qui accélère la perte d’élasticité.
« Grâce à l’absence de variation hormonale à la cinquantaine, les hommes réalisent moins de lifting complet, et se concentrent souvent sur les paupières. », analyse le Dr Olivier Claude.
Autre différence : l’implantation des cheveux et de la barbe, que les praticiens doivent impérativement respecter, ce qui implique une position différente des cicatrices.
Une chirurgie plus ciblée
Actuellement, chez l’homme, il ne s’agit plus de pratiquer un lifting complet du visage, mais plutôt d’intervenir de manière ciblée.
Certains hommes, vers la cinquantaine, sont par exemple gênés par l’aspect de leur cou : le lifting se focalisera alors sur cette zone.
« Un cou propre donne un côté dynamique au visage et redessine les reliefs osseux, signes très importants de virilité », analyse Olivier Claude. « Une autre zone souvent travaillée chez l’homme, c’est l’étage temporal (au niveau de la tempe), pour remonter de façon harmonieuse et naturelle la queue du sourcil. »